Natalia C18, FitnessGirl
Bonjour Natalia, pourrais-tu te présenter ?
Je m’appelle Natalia alias C18 sur les réseaux.
Et nous donner ton âge ?
37 ans.
Quelle est ta profession ?
Hypnotherapeute spécialisée en Pnl, Reprogrammation linguistique, Psy.
Quels sont les titres que tu possèdes ?
Dans l’ordre :
- Vice championne de France IFBB Bikini
- Vice championne Musclemania Figure
- Vice championne IFBB Diamond Cup Portugal
- 2 ème NPC Pro League Italie Figure
- 3 ème Olympia Figure Portugal NPC
- 2 ème Roumanie Muscle Pro Fest NPC Pro League Figure ….
Pour les titres les plus intéressants.
J’ai plus de 20 scènes à mon actif…
Peux-tu nous raconter ton parcours sportif?
J’ai commencé la danse classique très jeune, je détestais cela car j’étais hyperactive et beaucoup de mal à me canaliser… malgré la souplesse dingue, je préférais envoyer mes jambes à la tête des gens. Mes parents m’ont inscrite dans les arts martiaux très vite suite à des bagarres régulières dans les établissements scolaires ou en extérieur.
Je ne me canalisais pas à la technique dits « TAOS », mais j’ai été intégrée rapidement au combat… J’ai fait mes preuves en intégrant l’équipe de France… suite à des combats régionaux, avec des compétitions etc .. en tant que combattante.
Comment es-tu passée de la boxe à celui d’athlète internationale de haut niveau en Fitness ? Pourquoi ce choix ?
Suite à ma pathologie, j’ai été opérée. Cette intervention est tombée à 15 jours d’un grand combat pour lequel je m’étais engagée en compétition et entraînée comme une malade. Malheureusement rien ne c’est passé comme prévu, je suis tombée dans le coma suite à cette intervention, à mon réveil j’ai vécu le pire des cauchemars, douleurs, anorexie, impossibilité de manger sans être assistée par sonde, ni de marcher etc.. Je suis restée hospitalisée plus de 4 mois, avec un retour pour 1 mois.
J’ai du tout réapprendre et me rééduquer. J’étais dans la tristesse la plus profonde. Puis un an après, j’étais un soir dans mon bain, je regardais mon ventre avec cette énorme cicatrice et je me suis dit, cela ne peut plus continuer et je me suis inscrite en salle.
Le début des fitness parc. J’étais super angoissée mais ce besoin de me défouler était important. J’ai suivi le mouvement, au début juste cardio, puis fait connaissance avec un monsieur qui m’a appris les bases « big up à samir ».
On connait la difficulté de la diète et des sacrifices, quel a été pour toi le facteur de motivation durant tes préparations physiques ?
La performance avant tout, je suis une compétitrice dans l’âme, se dépasser, sortir de sa zone de confort. Ressentir, vivre la transformation .
Qu’est ce qui te fait aller jusqu’au bout pour décrocher des victoires ?
La passion et la fascination de voir son corps évoluer, rendre fiers mes préparateurs qui se donnent également. Et montrer aux autres que même avec une pathologie complexe on peut y arriver, donner de l’espoir et vivre ses rêves.
Tu as combattu la maladie aussi dans ton parcours ? Tu souhaites nous en parler ?
Oui je suis née avec la maladie de vaquez, qui est un peu inconnue et complexe car pas de possibilité de traitement durable ont va dire. On me fait des saignées, on me retire 400 ml de sang 2 à 3 fois par semaine, voir 1 jour sur deux si mes taux sont élevées.
Épuisement, carences, anémies liées aux saignées… Interventions et recherche autour de la moelle osseuse. Mais à force de le vivre on s’y fait, cela fait partie de nous. En prépa c’est plus compliqué car on est déjà épuisé et sans sucres, avec les saignées élevées ont souffre encore plus .
Est-ce que le sport a été un tremplin positif face à ta maladie ou à l’inverse cela a été un frein ?
La maladie a été un frein mais pas le sport. C’est un peu complexe car on doit s’écouter. Se connaître assez pour savoir quand il faut se retirer et attendre, souffler. Analyser et bien se connaître avant tout. Le sport m’a sauvée face à la pathologie, car l’espérance de vie liée à cette pathologie est très courte, si pas d’hygiène de vie… Étant donné que l’ont fait des cailloux de sang .
Comment te sens tu aujourd’hui ?
Hum, apaisée… En paix avec moi-même. Donc avec les autres, mais j’ai gagné énormément de recul face à tout cela. Etre athlète, il y a le avant, le pendant et le après.
Qu’est ce qui te plaît ou qui te déplaît dans le monde du fitness ?
J’aime la discipline, la rigueur, le dépassement de soi. Mais malheureusement la compétition a poussé les athlètes dans le toujours plus. Et ce plus est venu à détruire en partie l’image de la femme dans le body.
Quelle place a la spiritualité dans ton quotidien?
Cela fait partie intégrante de mon être depuis enfant, et cela m’a permis d’atteindre un certain degré de conscience, pendant mes préparations et surtout pendant ma veille sportive.
Quelle expérience gardes-tu de ton parcours ?
Belle, intéressante et enrichissante. Parfois décevante. J’ai énormément de recul et d’expérience aujourd’hui pour en discuter.
On voit passer à travers les réseaux sociaux un nouveau phénomène de femmes refaites, de plus en plus jeunes, qui font appel à la chirurgie esthétique, plutôt que d’aller pratiquer du sport. Quel est ton regard sur ces jeunes femmes, qu’aurais-tu envie de leur dire ?
Je suis contre la chirurgie dite esthétique car cela va à l’encontre de notre vrai être et de notre personnalité, ce que l’univers nous a offert. Mais pour la chirurgie reconstructrice oui, car améliorer un aspect, sauver certaines séquelles, perfectionner notre beauté nature soit…
Le sport c’est bien pour le long terme si bien pratiqué. Avec tout ce qui le lie, hygiène de vie générale. Mais en sachant vivre aussi, car la vie est unique et a son mérite, le lâcher prise en fait partie. Sortir un peu, boire parfois, etc…
As-tu des nouveaux projets ?
Doucement mais sûrement, continuer sur mon développement ainsi que guider les autres dans leur évolution, seul le temps me le dira, j’ai confiance.
Quel est ton mot de la fin?
Soyez vous-mêmes, ne forcez rien.
Tes réseaux sociaux, et ton contact
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Interview Lydie Jaïd